Hier après-midi, j'ai fait un saut à Corbel pour remplir un petit flacon dans la rivière qui draine l'eau de fonte du glacier. Une petite demi-heure de marche, bloubloubloub, le retour, et arrivé à la plage... surprise! Le bateau (le gros) est échoué latéralement au milieu de blocs de glace, un bon mètre au-dessus du niveau de l'eau...
Pourtant la marée est toujours montante, presque à l'étale - mais de temps à autres une série de vagues plus fortes dépose haut tout ce qui flotte, sans le redescendre.
Et c'est le début de plus d'une heure d'acharnement, en surchauffe dans la combinaison de survie, à déplacer centimètre par centimètre cette enclume géante mouillée, glissante, aux prises foireuses... J'étais à deux doigts pas encore gelés d'appeler Seb' pour lui demander de remettre un bateau à l'eau (et oui c'est la fin de saison) pour venir m'aider, mais comme la radio du bateau ne marche plus (et oui c'est la...) je me disais qu'autant le mettre en position face à la mer avant d'aller utiliser la radio de Corbel, puis une fois fait autant l'avancer autant que possible avant que la marée redescende... Et puis quelques hurlements plus tard le cerveau disjoncte, toute pensée se délite, et ne reste qu'une énergie pure tendue vers un but irréfléchi, associée à un profond sentiment de fraternité avec le bovin moyen.
La douche chaude est particulièrement appréciée au retour...
nan mais t'avais pas compris, c'était la grève de la mer en fait. tu remplaces le bateau par les gens du métro et toi ben tu restes toi mais t'essaies de t'extirper de la rame. c'est à peu près pareil. ceci dit tu mérites les laurus nobilis – je fais mon intelligent mais faudrait le mettre au pluriel et là c'est plus dur –, parce que dans le métro en général y'a pas à regarder tout le temps derrière en même temps pour voir si y'a un ours.
RépondreSupprimerLe pluriel c'est pas dur tu mets des "s", après tu mets l'ours dans le métro, et les gens qui sortent viennent t'aider à pousser. Bien vu.
RépondreSupprimerManifestations: "opération ptéropode", "non à l'augmentation du niveau de la mer", "faut pas pousser"...
Ta jument du moment aurait-elle une robe orange et cent chevaux sur le dos ? D'abord écrits là-bas, ces quelques mots ont été déplacés ici, comme ça j'y ajoute mes remerciement pour la lumière sur le pluriel (lauruss nobiliss) et puis aussi et surtout pour le protocole de l'ours métropolitain. Et sinon j'aime bien la revendication sur le niveau de la mer. Par contre j'ai du aller sur wikipedia pour retrouver ce qu'est un ptéropode et il semble que ce taxon de 1888 soit aujourd'hui obsolète. Moi je dis, et les acquis sociaux ?
RépondreSupprimerArgh, encore mon bilinguisme qui me joue des tours... Il semblerait cependant que pour faciliter les recherches internationales le terme soit vulgairement utilisé dans les milieux scientifiques:
RépondreSupprimerhttp://epocaarctic2009.wordpress.com/category/scientists-diaries/steeve-comeau/
Quand tu parles d'acquis sociaux, ça pourrait être "non à la réduction des 4 temps de travail", ou "majoration des carburateurs supplémentaires", "hors-bords, on vous ment, on vous spolie", ou plutôt "non à la réforme de la retraite des vagues"?
Sujets en tout cas d'une grande actualité, dont notre président a su prendre la mesure: "Pour nos concitoyens, les transports constituent une question vitale", et "s'il n'y est pas mis un terme rapidement, ces désordres qui cherchent à créer la paralysie pourraient avoir des conséquences en termes d'emploi en détériorant le déroulement normal de l'activité économique". Clairvoyant non?
Objection retenue. C'est peut-être un peu comme les ombellifères qui se sont récemment fait taxer d'un autre taxon.
RépondreSupprimerOuais, ou alors "four-stroke on strike". Après sur les carbus je peux moins faire de blagues, tu pourras animer un séminaire-retraite à Doris sur la mécanique quantique de l'arctique ?
Il semble en tout cas que tu suives plus l'actualité depuis Ny Alesund (je dois regarder l'orthographe à chaque fois) que d'aucuns depuis son épicentre...
Non c'est des norvégiens qui me tiennent au courant :)
RépondreSupprimerje ne voudrais pas faire la grande soeur du petit frère, mais il ne serait pas temps d'entrer en hibernation tel le sage gros ours blanc ? Et délaisser ainsi des aventures qui deviennent dangereuses ? c'est juste qu'on voudrait bien te retrouver entier ! Aussi, une question me venait à l'esprit : comment vas-tu faire pour nous émerveiller autant alors qu'il fera bientôt nuit complète et qu'il n'y aura donc plus de photos possibles ??? Sinon, petit message à chris : si tu en as marre des parisiens, tu peux toujours te réfugier chez les hollandais !
RépondreSupprimerNoonnn! C'est moi tout seul! :)
RépondreSupprimerMais il y a cette impression de derniers moments, et tant de choses qui m'attirent...
Pour la nuit il va vraiment falloir que je lise la notice de mon appareil, histoire de comprendre cette histoire d'ISO et d'ouverture, et arrêter d'avoir tout flou...
Ben dites donc le zona ça fait prendre du retard sur les commentaires ! Mais rien ne m'empêchera de mettre mon grain de sel et mon museau de fouine dans vos écrits hautement spiritualo-politiques.
RépondreSupprimerJe suis totalement contre l'idée de mettre l'ours dans le métro.
Mis a part le discours purement écolo que je pourrais vous servir, il y a un détail que vous semblez ignorer et qu'en tant que ex-collégienne j'ai bien expérimenté : je compare la ruée hors du métro avec la ruée dans les cars. Les élèves sont tellement pressés qu'ils se précipitent par le portail. Le résultat est un effet "rouleau compresseur" qui te broie les os, et te fais sortir les yeux de la tête comme le hamster de Théodore quand il se débat. Imaginez une précipitation à l'échelle supérieure (au collège nous étions environ 15 par car, au métro plusieurs centaines de personnes vont vouloir sortir). Vous voyez le résultat !
Alors à moins de vouloir réduire la population urbaine... laissez les ours tranquilles !
A bas les bateaux ! A bas les grèves ! A bas les crottes de nez ! a bas les régimes totalitaires ! A bas les réformes ! Vive l'anarchisme ! (hum...)(hum hum...)(teuf teuf teuf...)(ahem !) (O°P)
Précision: tout le monde a le droit d'aller chez Camille.
RépondreSupprimerLe "non c'est moi..." est une référence au petit frère qui veut faire sa vie le slip à l'envers.
Et Célestine, ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'un ours, en même temps qu'il occupe pas mal d'espace, en libère beaucoup aussi.
RépondreSupprimerMoi je pense que a conduirait pas mal de manifestant à réviser leurs convictions politiques et leur implication citoyenne...
Cam, la proposition de refuge parmi les goudas étant passée au parlement polaire, me voilà à même de te remercier sans risque de déclencher des émeutes banquisaines (oui, comme les urbaines mais avec de la glace dedans).
RépondreSupprimerEt à la petite soeur de la grande qui est la grande du petit, moi je dis : on est loin du grain là, c'est un véritable bloc de sel de l'Himalaya ! – pour le transport, pas écolo, mais à écrire c'est beau. Les crottes de nez totalitaires donneront probablement lieu à un prochain débat. Aussi m'en tiendrai-je au cas du plantigrade, sur lequel vous semblez vous rejoindre – si l'on considère une matérialisation spontanée dans la rame. Quidams paniqués, place libérée, aux portiques arrivés : hamstérisés.
Excellente synthèse !
RépondreSupprimerMais petite précision : si je suis la petite soeur de la grande qui est la grande du petit, on peu faire confusion, car il y a le petit frère de moi, grande soeur mais petite de la grande du petit qui est le grand du petit de la petite qui est moi et qui est aussi la grande du petit précedemment cité (est-il nécessaire de préciser que la grande du petit-grand est la grande du petit-petit ?)
thomas,réactualise tes références ,le "non,c'est moi" met maintenant son slip à l'endroit mais par contre insiste pour que je lui achète une jupe rose et un collant de la même couleur !!
RépondreSupprimeret veut essayer la danse classique ! Je lui souhaite bien du courage mais je vais bien me marrer en cours...
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