samedi 26 février 2011

Si ce n'est pas le vent du changement















Jeudi soir, c'est la tempête qui s'est installée, drapant les lumières du soleil sur les montagnes, secouant l'épais tapis de neige tombé lundi.

Après une nuit qui tangue au gré des rafales, j'ai été accueilli dehors par des gifles de neige piquante qui empêchent d'ouvrir les yeux et rendent les déplacements incertains sur le sol glacé désormais à nu... Les quantités de neige déplacées sont démentes: une congère de 2m de haut avec une face nord à 80° m'attend devant Rabot – j'y taille des marches qui, 10 minutes plus tard ont disparu. Il faut régulièrement penser à aller taper dans la porte de l'intérieur, l'ouvrir et la déblayer pour ne pas se retrouver emmuré; et certaines cages du chenil sont emplies presque jusqu'en haut, quasiment 3 mètres de neige compacte stratifiée de glace jaune que l'on a passé la soirée à déblayer.
La nature brute dans toute sa force, une journée qui donne un paquet d'énergie!

mardi 22 février 2011

lundi 21 février 2011

Estompes

Et puis c'était joli alors j'y suis retourné le lendemain. Le projet de départ était une randonnée, mais les nuages et ma motivation étaient bas, alors j'ai opté pour un tour de la péninsule à scooter.
Le ciel lourd et lumineux semblait se fondre dans la blancheur de la neige – tableaux en blanc, noir, et une goutte de bleu...



dimanche 20 février 2011

Just in time to see the...


Samedi midi tout le monde était convié au col de Skaret pour boire une tasse de café et manger un bout de gateau en regardant le soleil pointer le bout de son nez à l'horizon: ambiance joviale, de beaux nuages à admirer. Tant pis, j'étais pas à un jour près.
Du coup je suis descendu de l'autre côté prendre l'apéro à la cabane de Daerten.

Pleine lune



« Rêvons de l'éphémère et laissons-nous errer dans la belle folie des choses. »
O. Kakuzo

jeudi 17 février 2011

Remember a day... 3: Zeppelin night trip












Et pour finir la journée, grimpette au mont Zeppelin - tout au-dessus du village - sous la lune presque ronde. Yeux envoutés, je m'y fais jouer la « musique du cœur du monde », puissance et délicatesse en dolby surround...

« La nuit arctique. La nuit bleue où les champs de neige, les vallées au tracé tendre, les ombres découpées des montagnes, le toit infini du ciel et l'immense désert de glace de la mer deviennent une promesse de liberté. »
J. Riel

Remember a day... 2: Dessert












Juste après l'ours il y a eu un repas express, et un trajet éclair au col de Skaret pour la gourmandise des yeux... Les prémices du soleil enrobent Prins Karl Forland d'un côté, la lune se baigne dans le ciel bleu et violet au-dessus du Kongsfjord et du Krossfjord de l'autre.

« J'ose
Malgré les ecchymoses
Parler de vie en rose
Refaire le monde en prose... »

mercredi 16 février 2011

Remember a day... 1: Travel light












« I got something in my head,
Something sleeping in my head
That I don't wanna wake up you see.
Something in my head
And my lazy little body isn't ready yet to set it free.
Well it's some kind of hibernation,
Who will ever force me out?
With that polar bear up there,
How am I gonna travel light? »

lundi 14 février 2011

Gorilla

Une nouvelle escapade sur le fjord gelé pour un saut à la cabane de Gorilla, juste en face du village.
Impossible d'y reconnaître le bout de mer que j'ai sillonné tout l'été...



Aavatsmarkbreen trapper's trip


























Samedi un chien blessé m'a offert d'échanger un ballon contre une grande sortie, guidé par Carl-Peter qui va poser quelques pièges à renards autour de la station polonaise Torun.
Qu'écrire de plus? Si le langage est trahison, confronté à des espaces bruts, toute tentative de partage implique une dénaturation sauvage du ressenti.
Une trop grande et puissante masse de réalité donne l'assaut à mes pauvres organes perceptifs – les signaux les plus directs restent imprimés sur la rétine, les plus subtils s'infiltrent sous la peau, attendant l'accalmie pour refaire surface. Bribes:
Ivresse de l'adrénaline. Au-dessus de 100 km/h sur le fjord, 30cm de blancheur couvrant 300m de mer, entre les icebergs, à l'affut pointu des débris de glace, trous de phoque, fissures de marée et infiltrations d'eau; les deux respirations et la concentration pure avant les franchissements délicats et les zones de crevasses; à la recherche d'obstacles dissimulés dans l'épaisseur des plaines de neige sur les glaciers, bondissements et embardées du scooter, vision élargie, cerveau branché au guidon...
Combinaison claquant au vent, paumes chauffées et doigts froids, souffle court, cimes acérées nuages dansants cieux oniriques et immensités vierges attrapés par les yeux en fractions de seconde, et le martèlement hurlant des pistons...
Puis les pauses: le silence qui résonne dans les oreilles bourdonnantes, l'enchantement de la délicatesse des teintes, la brise fraîche sur le visage, dans les poumons, et tant de calme et de majesté répandus par les montagnes...
Quelques heures à peine après le retour, sens enflammés, je me sens comme à la sortie d'un songe trop réel.

lundi 7 février 2011

De l'aube à l'aurore
































« De silence en silence
Je doute des mots... »