jeudi 28 juillet 2011

dimanche 24 juillet 2011

samedi 16 juillet 2011

vendredi 15 juillet 2011

Retrouvailles

Le retour au « reste du monde » est empreint d'une certaine brutalité : quelle étrange sensation que de me ressentir étranger, aliéné, déphasé, inadapté à cette somme de détails qui constituait auparavant mon espace habituel d'évolution ! Et dans le même temps, sentir ce tiraillement du manque de tout ce qui, par sa proximité et sa permanence, s'est en un an ancré à l'intérieur de moi-même.
J'attrape la chance de pouvoir tout regarder d'un œil neuf, et réétalonner à chaud mon système de valeurs.

En hausse :
- les arbres, herbes, fleurs – tout ce qui se rapporte à la chlorophylle
- les fraises
- la chaleur
- les enfants
- la cuisine

En baisse :
- le rhume des foins
- les insectes vampires (moustiques, taons)
- la chaleur excessive
- les villes : les voitures, les gens qui ne répondent pas quand on leur dit bonjour, l'uniformité applisée de la population citadine
- fermer à clé l'appartement, faire ses lacets, utiliser de l'argent
- aller dans un bar et payer sa bière 10€
- le bruit

mercredi 13 juillet 2011

mardi 12 juillet 2011

Au sud



Du vol, je n'ai pu apercevoir que quelques cimes, petits cailloux sombres déposés sur l'épais tapis blanc des nuages. Puis, à nouveau, mais tellement différente, Longyearbyen – que j'apprécie assez peu, cette fois-ci : ceinte de hautes parois, la ville est sombre. Nul glacier en vue, la mousse n'y est que brune, les fleurs sont rares, et les oiseaux n'y chantent pas ; et pourtant parcourue d'individus aux appareils photos démesurés et d'entrepreneurs pressés.
J'aimais mieux en blanc, ou en noir.

dimanche 10 juillet 2011

Nycthémère blues





Consciencieusement, minutieusement et joyeusement, j'ai consacré ma dernière semaine à éradiquer les dernières particules de mélatonine que mon corps abritait. Hormonalement libéré, j'ai vécu à fleur de peau ces états d'hypersensibilité et de présence accrue, qui côtoient de flottantes apesanteurs et de moelleuses torpeurs.
Richesse des derniers instants, où chaque seconde, quelle que soit sa longueur, se doit d'être savourée.

lundi 4 juillet 2011

Nordvågfjellet trip






Dans l'eau limpide du port, les bestioles dansaient dans le bleu.
Mais une heure plus loin le Krossfjord creusé et écumant nous chahute, s'invite à bord, et nous oblige à abandonner notre programme pour nous replier sur la petite cabane de Ragnahytta.
D'où, après une belle nuit ensoleillée, nous nous élançons vers Nordvågfjellet. L'approche se fait sur un tapis de mousse moelleux parsemé de petites fleurs, dont la brise, pour la première fois, nous porte la délicate odeur. Suit une grimpette sur bouts de pierres en équilibre, chaque pas en avant est un prétexte à éboulis, les pieds réapprennent ce sol qui n'est pas fait d'eau, la chaleur nous enrobe de son silence, la pensée du paysage dans notre dos nous tire vers le haut. Un passage stimulant sur une arête acérée, un peu de varappe, et le sommet nous offre son petit écrin de pétales pour déguster cet instant somptueux.