vendredi 6 août 2010

Une semaine

Jeudi: pour les faire sortir du village avant leur départ, j'emmène 2 journalistes allemands pour un tour au front du glacier.


















Vendredi: dans la soirée le ciel se découvre, les couleurs du monde se réchauffent, et je vois la lune pour la première fois depuis mon arrivée ici.




























Samedi: « Bar duty ». En compagnie de 2 autres permanents du village je m'affaire derrière le bar jusqu'à 3h du matin – l'occasion de saisir le sens de l'expression « ivre comme un polonais », le navire national de recherche scientifique en milieu polaire étant au port pour la nuit. Une expérience unique d'échanges interculturels!


Dimanche: départ en fin d'après-midi pour le Zeppelin Peak, perché 600m au-dessus du village - randonnée-varappe le long d'une arête affutée et friable, et retour par le glacier.




























Lundi: premier essai des skis nautiques. Pas aussi évident que ça n'en a l'air, la combinaison de survie induisant un tirant d'eau non-négligeable, éprouvant pour les avant-bras. A travailler...



Mardi: du soleil, pas de vent: un temps rêvé pour une première plongée. Alors que je prépare les affaires après le diner Sébastien m'appelle pour me dire que les bélougas sont au port! J'y cours, et arrive juste pour les voir s'éloigner... Je retourne à mes préparatifs, nous chargeons la voiture, allons au port, et les bélougas sont de nouveau là, sur le trajet du retour. Nous les regardons passer, chargeons le bateau, et prenant la mer remarquons qu'ils sont regroupés à l'entrée d'une lagune... Nous approchons lentement le bateau, coupons le moteur à 200m d'eux, et observons – au bout de 10 minutes ils se rapprochent, et soudain c'est une cinquantaine de baleines blanches qui nous entoure! Nous enfilons palmes et masque et nous glissons à l'eau pour une grosse heure de magie pure: les bélougas pêchent, ils sont excités et chantent, cliquètent et lâchent des chapelets de bulles dans un bouillonnement d'écume... L'eau trouble ne permet pas de les voir nager, mais ils sont très peu farouches et s'approchent tout près!
Comme un rêve d'enfant, avec les mains dans le frigo.


















Mercredi: 15 minutes après le saut du lit je suis sur le bateau en combinaison de survie, sur le départ pour une heure en mer: 3 scientifiques hollandais partent pour la journée cueillir des champignons au fond du fjord. L'air iodé réveille doucement le regard, les puffins planent à la proue du bateau, et les vagues clapotent contre les icebergs – à chaque fois je pense à ceux dont la journée de boulot commence par le métro ou les embouteillages...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire