vendredi 30 juillet 2010
Sous la table
Échouant à motiver d'autres personnes à sortir de la Maison Bleue, nous installons une table en terrasse et commençons à nous amuser. Au bout de 10 minutes trois personnes sortent pour fumer, nous voient, rient, demandent ce qu'on fait, et acceptent d'essayer – et à 11h, c'est une trentaine de personnes de 6 nationalités différentes qui encourage les challengers, acclame les vainqueurs, et se mesure en large ou en long au tour de la table le plus au nord au monde! Grosse émulation et chaude ambiance; fort de notre succès nous lançons le ouï-dire « Jeu de la bouteille » (pour lequel il est vivement déconseillé de trop boire ou réfléchir), en solo puis en équipe, pour finir dans un élan d'enthousiasme par une épreuve de ma création: « le tour de la table avec bouteilles ».
Et la fière sensation qui émerge le lendemain de faire partie d'une élite secrète, claudicante, courbatue et ecchymosée...
dimanche 25 juillet 2010
Merveilles de la nature - 2
Un animal attachant!
jeudi 22 juillet 2010
Les petites surprises
Lors de mon repas du soir je fais la connaissance d'Harvey, de l'institut polaire norvégien à Longyearbyen, venu compter les rennes dans le coin, grand connaisseur du Svalbard et extrêmement sympathique.
Et en fin de soirée (looonnnggguuue: fête du départ des plongeurs), Elisa, en pleine discussion avec Harvey, m'apercevant m'appelle vivement: il vient tout juste de lui dire "Si tu vas en Malaisie, il faut que tu ailles dans la jungle avec Appu...". Il y était 3 mois avant moi!
De quoi sourire un moment...
dimanche 18 juillet 2010
La fin de una época
Tout doucement
dimanche 11 juillet 2010
Solfest - suite
dimanche 4 juillet 2010
La petite robe claire du silence
Madeleine est la première femme à avoir failli atteindre le Pôle Nord (à la tête de la première expédition polaire féminine en 1986) ! Depuis une trentaine d’années elle vient étudier l’évolution du glacier Lovenbreen, accompagnée de quelques autres géographes-hydrologues-glaciologues du CNRS, affrontant cet univers hostile à coups de saucisses de Morteau, de Jurançon et de Camels sans filtre. J’ai été enchanté quand elle m’a demandé de l’aide pour une grande tournée de carottages avant son départ : un motif pour découvrir encore ce monde spectaculaire, et une grande leçon de glaciologie appliquée en perspective !
On s’est élancés lundi matin équipés de tout ce qu’il faut pour marcher dans la neige mouillée et dans le froid, d’une pelle, d’un "snow-drill", de sa rallonge et de ses accessoires, et d’une grosse dose d’optimisme et d’ambition… Et nous avons atteint notre objectif, atomisant gaiement le précédent record : 25 heures de marche en deux jours, 40 carottes de 1,50 à 2,50 mètres de profondeur, et 6 prélèvements ! Sous un ciel parfait pendant un jour et demi (ce qui m’a permis de ressembler à une écrevisse pendant deux jours, et à un éthiopien albinos sauf de la tête depuis), les poumons emplis de la puissance et de la pureté de ces immensités où murmurent les profonds échos du silence… Et la demi-journée restante dans le « whiteout » : navigation au GPS, les yeux fatigués, crépitant de tâches blanches, voyant partout où ils se fixent le mât ou les traces de skis recherchés, et tous les autres sens déconcertés par l’absence totale de repère.
Au retour à la base Corbel dans la "nuit" m’est offert ce grand compliment, d’une femme qui doit approcher de la soixantaine : "Eh ben tu cavales, toi, avec tes grandes jambes ! J’espère que tu te rends compte que tu m’as bien fatiguée…"
Encore quelques bouts de rêve grignotés !